Les ONG des droits de l’Homme sont, elles aussi, divisées au Tchad
Une semaine après l’arrestation à N’Djaména du président de l’Organisation Tchadienne des Droits Humains (OTDH), Baradine Berdeï Targuio, silence radio, pas la moindre réaction du côté des autres organisations des droits de l’Homme au Tchad.
Comment comprendre ce comportement ?
Le fait que le défenseur des droits humains Baradine Berdeï soit accusé de fomenter un coup d’Etat fait-il peur aux autres ONG des droits de l’Homme ?
Pourtant, les manifestants du 20 octobre dernier, eux aussi, étaient accusés par la junte militaire de mener une « insurrection minutieusement planifiée avec le soutien des puissances étrangères ». Mais, cette accusation n’a pas découragé certains défenseurs des Droits de l’Homme de dénoncer sur tous les médias nationaux et internationaux l’arrestation et la déportation massive des jeunes manifestants au bagne de Koro-Toro.
Deux poids, deux mesures, ce type de comportement de la part de certaines organisations de la société civile est incohérent et irrespectueux, et rend inaudible notre discours pour la dénonciation des violations des droits humains au Tchad.