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Assise sur une nappe fossile d’eau douce, la ville de Faya-Largeau manque d’eau potable, quel paradoxe ! #BET #Borkou #Tchad

A l’occasion des 89èmes Assises du Conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau (AAE) qui se tiendront du 13 au 16 juin 2022 à N’Djamena sous les auspices de la Société Tchadienne des Eaux (STE), nous soulevons les problèmes d’accès à l’eau potable et à des infrastructures d’assainissement à Faya-Largeau, la capitale du Grand Nord du Tchad.

Bien que l’eau soit juste sous leurs pieds dans une nappe fossile, le bassin de Koufra, un grand réservoir d’eau douce, les habitants de Faya-Largeau sont confrontés à une situation contradictoire de manque d’eau potable.

En effet, il y a une trentaine d’années, les nouveaux habitants ont commencé à construire des latrines à fosse en profondeur, parfois 2 à 3 mètres sous le sol, alors que l’ancien système est à fosse surélevée en surface. Les autorités locales de l’époque ont laissé faire, dans l’irresponsabilité totale et absolue. Du coup, l’eau de la nappe a été polluée et qu’actuellement, 4 consultations médicales sur 10 à Faya-Largeau, sont liées à des maladies hydriques.

Vers les années 90, un nouveau château d’eau avec deux cuves a été construit par la Chine. Mais avec l’agrandissement de la ville, les 500 mètres cubes de ce château ne suffisent plus aux 41 000 habitants de la plus grande oasis du désert tchadien.

Implanté sur une colline et avec une plus grande capacité, l’ancien château qui a reçu quelques coups de canon 106 pendant la guerre entre le gouvernement et le FROLINAT, n’a plus son bel aspect d’antan mais semble intact dans sa structure. C’est pourquoi, nous appelons les autorités gouvernementales à procéder à une expertise pour sa restauration afin d’alimenter la ville en eau potable suffisante.

Le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit fondamental, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits de l’homme, selon la résolution du 28 juillet 2010 de l’ONU. Chacun a le droit à un approvisionnement en eau suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d’une eau potable et de qualité acceptable pour les usages personnels et domestiques et ce, partout dans le monde.

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